Après une fracture de la malléole, qu’elle soit interne (malléole tibiale), externe (fibulaire) ou bimalléolaire, une des premières questions que l’on me pose en cabinet est :
“Combien de temps avant que je puisse remarcher normalement ?”
Et cette question revient très tôt, parfois même avant la fin de l’immobilisation, car remarcher, c’est plus qu’un objectif fonctionnel : c’est souvent le symbole d’un retour à la vie normale, à l’autonomie, et à la confiance dans sa cheville.
En tant que kinésithérapeute, je le vois à chaque rééducation : la marche est à la fois un repère de progression et une étape charnière pour le moral des patients. Mais il n’y a pas de délai unique. Le temps nécessaire pour remarcher dépend de plusieurs facteurs, notamment le type de fracture, le traitement choisi, et le protocole d’appui défini par le médecin.
✅ Dans cet article, je vous explique :
- les délais moyens observés en cabinet,
- les différences selon que vous ayez été opéré(e) ou non,
- les étapes à suivre pour reprendre la marche correctement,
- ainsi que mes conseils concrets de kiné pour éviter les erreurs courantes.
Mon objectif : vous aider à mieux comprendre votre progression, et à retrouver une marche fluide, stable et sans douleur, en toute confiance.
📎 Vous cherchez à mieux comprendre le temps de guérison complet et les types de chirurgie possibles après une fracture de la malléole ? 👉 Je vous invite à lire mon article dédié : Fracture des malléoles: faut-il opérer ? Guérison et reprise
Quand peut-on remarcher après une fracture de la malléole ?
La réponse n’est jamais exactement la même pour tous. Chaque patient est différent, mais plusieurs éléments permettent d’estimer un délai moyen pour la reprise de la marche après une fracture malléolaire.
Les principaux facteurs qui influencent ce délai sont :
- Le type de fracture :
Une fracture simple (non déplacée) sans atteinte des ligaments n’aura pas le même impact qu’une fracture bimalléolaire ou trimalleolaire. - Le traitement reçu :
Botte de marche, plâtre ou chirurgie (avec vis, plaques…), chaque prise en charge a ses propres protocoles de reprise d’appui. - L’appui autorisé :
C’est le feu vert du chirurgien ou du médecin orthopédiste qui détermine le début réel du travail sur la marche. Ce moment varie selon la consolidation osseuse observée sur la radio.
En pratique, voici les délais moyens constatés en cabinet pour une reprise de la marche “fonctionnelle”, c’est-à-dire sans boiterie importante et sur des distances raisonnables :
Type de prise en charge | Délais estimés pour remarcher normalement |
---|---|
Fracture simple avec botte (et appui précoce) | 2 à 3 mois |
Fracture bimalléolaire opérée | 3 à 4 mois |
Fracture plâtrée sans opération (appui différé) | 3 à 4 mois (souvent plus long si raideur) |
📌 Important : ici, “marcher normalement” signifie sans boiter, sans aide technique, et sans douleur significative, même s’il peut encore subsister une légère raideur ou fatigue.
En tant que kiné, je souligne toujours à mes patients qu’il existe plusieurs étapes avant de “remarcher normalement” :
- Reprise de l’appui (avec botte ou plâtre).
- Marche avec béquilles.
- Marche sans béquilles mais avec asymétrie.
- Marche fluide, symétrique et sans douleur.
Et ce n’est qu’une fois ces paliers franchis que l’on peut dire que la marche est réellement retrouvée.

Traitement reçu : ce que ça change
Le type de traitement prescrit après une fracture de la malléole influence directement le moment où la marche pourra reprendre, mais aussi la manière dont elle sera récupérée.
Chaque modalité de traitement a ses avantages, mais elles ne permettent pas toutes une reprise d’appui immédiate. Et sans appui, pas de marche possible. Voici ce qu’il faut savoir selon le traitement reçu :
🟢 Avec botte de marche (et appui autorisé dès le début)
Dans les cas les plus simples, notamment certaines fractures non déplacées, le médecin peut autoriser un appui immédiat avec une botte de marche.
✅ Avantages :
- La reprise de la marche peut se faire très tôt (parfois dès les premiers jours).
- La fonte musculaire est limitée.
- La rééducation démarre rapidement, ce qui favorise une récupération plus fluide.
⚠️ Attention : l’appui doit rester partiel au début, avec l’aide de béquilles, pour éviter une mise en charge brutale sur l’os en cours de consolidation.
🟡 Avec plâtre (immobilisation stricte sans appui)
En cas de fracture instable ou nécessitant une consolidation stricte, le traitement peut consister en un plâtre sans appui pendant 6 semaines, parfois plus.
🕓 Conséquences :
- La marche est totalement impossible durant cette période.
- L’appui n’est autorisé qu’après une radio de contrôle.
- Il y a souvent plus de raideur et de fonte musculaire à rattraper ensuite.
Une reprise trop rapide pourrait retarder la consolidation ou entraîner des complications. La patience est ici un élément clé.
🔴 Après une chirurgie (fracture bimalléolaire ou trimalleolaire)
Lorsqu’une opération est nécessaire (plaques, vis…), le protocole dépend du chirurgien et du type d’ostéosynthèse.

🧾 Deux options se présentent généralement :
- Appui immédiat avec botte, si le montage chirurgical est solide.
- Appui différé avec plâtre, si une immobilisation stricte est nécessaire pour protéger la zone.
Dans les deux cas, la reprise de la marche se fait progressivement, et la kinésithérapie joue un rôle essentiel pour restaurer la mobilité, éviter la raideur et guider la reprise de l’appui.
👉 En résumé : le traitement prescrit oriente directement le délai de reprise de la marche. Ce n’est ni le type de fracture seul, ni la douleur, mais bien la stratégie médicale choisie qui conditionne les étapes de récupération.
Appui, béquilles, marche : comment ça se passe ?
Une fois que le médecin autorise l’appui sur la cheville fracturée, la reprise de la marche devient un objectif prioritaire de la rééducation.
Mais il est important de comprendre que poser le pied ne signifie pas encore “marcher normalement”. Il s’agit d’un processus progressif, souvent accompagné, et structuré en étapes :
🦶 Dès que l’appui est autorisé : marchez (mais pas n’importe comment)
L’appui, même partiel, est bénéfique pour la consolidation osseuse. Il stimule :
- la circulation sanguine,
- la proprioception (rééquilibrage automatique du corps),
- et la récupération fonctionnelle de la cheville.
⚠️ Cependant, l’appui doit être guidé :
- au début avec béquilles pour répartir la charge,
- souvent avec une botte de marche,
- sur sol plat, avec distances limitées.
En kiné, je m’assure que le patient ne “pose pas juste le pied”, mais qu’il initie une vraie marche, même assistée, avec déroulé du pas et activation musculaire.
Avec une botte de marche : un retour plus rapide
Si vous portez une botte de marche et que l’appui est autorisé, la reprise peut commencer rapidement, parfois dès la 2e semaine post-fracture.
✅ Cela permet :
- de rester actif,
- de limiter les pertes musculaires,
- de garder une forme de confiance dans la cheville.
La botte stabilise la cheville, mais le kiné doit vous apprendre à bien l’utiliser, car marcher avec une botte demande des ajustements dans la posture.
Avec un plâtre : plus de patience
Lorsque la cheville est plâtrée, aucun appui n’est possible pendant plusieurs semaines (généralement 6 semaines). On parle alors de “marche suspendue”, uniquement avec béquilles.L’appui n’est possible qu’après validation radiographique, souvent lors de la consultation de contrôle. Ensuite, tout s’enchaîne : rééducation, reprise progressive de l’appui, travail sur la marche.
Mais l’immobilisation prolongée entraîne souvent une raideur articulaire importante, ce qui explique pourquoi la marche sans béquilles tarde parfois à revenir.
💬 À retenir en tant que patient : marcher ne signifie pas “foncer tête baissée”. Il faut respecter les consignes médicales, doser l’appui, et se faire accompagner pour retrouver une marche fluide, efficace et sans douleur persistante.
Pourquoi la marche est si importante en rééducation ?
En rééducation, la reprise de la marche n’est pas qu’un simple retour à la mobilité. C’est une étape structurante de la récupération fonctionnelle. Marcher, c’est réapprendre à faire confiance à sa cheville, à son corps, et à son équilibre.
💬 En tant que kiné, je le dis souvent à mes patients :
“Une marche fluide et sans douleur, c’est déjà la moitié du travail accompli.”
Marcher, c’est bien plus que bouger
La marche implique une coordination fine de plusieurs éléments :
- l’appui unipodal (tenir sur une jambe),
- le déroulé du pied, du talon jusqu’au gros orteil,
- l’alignement articulaire (cheville, genou, hanche),
- la symétrie du pas,
- et la stabilité dynamique du tronc.
Après une fracture, ces éléments sont souvent perturbés par :
- une perte musculaire,
- une raideur articulaire,
- une peur d’avoir mal ou de tomber.
🧠 La marche relance aussi le cerveau
Marcher réactive la proprioception (la capacité à percevoir la position de sa cheville dans l’espace) et la motricité automatique. C’est un signal positif envoyé au cerveau : “la cheville fonctionne de nouveau, je peux avancer”.
C’est aussi un repère psychologique fort. Le jour où un patient me dit “je suis allé chercher le pain à pied”, je sais qu’il a franchi un cap dans sa rééducation.
Plus tôt on la récupère, mieux c’est (dans le respect des consignes médicales)
Dès que l’appui est autorisé, le kiné va guider une reprise progressive de la marche. Cela permet :
- de limiter les compensations (comme boiter ou sur-solliciter l’autre jambe),
- de réduire les douleurs chroniques liées aux mauvaises postures,
- et d’accélérer le retour aux activités de la vie quotidienne (courses, escaliers, travail…).
⚠️ Retarder la reprise de la marche (par peur ou par manque d’accompagnement) peut entraîner un cercle vicieux : fonte musculaire, raideur, boiterie persistante. D’où l’importance de ne pas rester seul(e) dans cette phase : le kiné est là pour sécuriser, corriger et encourager.
Mes 5 conseils de kiné pour bien reprendre la marche ✅
La reprise de la marche est souvent attendue avec impatience… mais elle demande de la méthode, de la régularité, et parfois un peu de patience. Voici les 5 conseils que je donne systématiquement à mes patients pour optimiser cette étape essentielle :
1. Respecter le protocole médical… mais ne pas rester passif
Même si l’appui est limité ou interdit au départ, il y a toujours quelque chose à travailler :
- le renforcement du membre non blessé,
- l’entretien général (bras, tronc),
- la mobilisation douce du genou ou de la hanche.
Dès que l’appui est autorisé, il ne faut pas attendre “de ne plus avoir mal” pour marcher, tant que la douleur reste supportable et non inflammatoire.
2. Commencer avec béquilles, mais pas trop longtemps
Les béquilles sont des aides précieuses, mais elles ne doivent pas devenir une béquille psychologique. Le rôle du kiné est d’accompagner leur retrait progressif, en :
- dosant la charge sur la cheville,
- améliorant la symétrie de l’appui,
- travaillant la fluidité du pas.
💬 Je conseille souvent de marcher dans un couloir devant un miroir, ou de se filmer pour visualiser son schéma de marche.
3. Penser qualité du mouvement avant quantité
Au début, mieux vaut marcher 2 fois 5 minutes avec un bon schéma moteur, que 30 minutes en boitant. La qualité du mouvement construit de bonnes bases pour la suite.
Des repères simples à surveiller :
- le déroulé du pas (ne pas rester en appui talonnier),
- la poussée du gros orteil,
- la verticalité du tronc (éviter les bascules),
- la longueur du pas (trop court = signe de crainte).
4. Répéter, mais intelligemment
Marcher un peu chaque jour est indispensable, mais il faut :
- éviter les longues marches d’un coup, même si l’envie est là,
- fractionner les efforts (par exemple : 3 fois 10 minutes),
- varier les contextes (intérieur, extérieur, escaliers progressifs…).
La répétition crée l’automatisme, à condition qu’elle soit bien guidée.
5. Ne pas négliger les “petits” détails
Certaines erreurs retardent la récupération :
- Garder une chaussure trop rigide ou déséquilibrée par rapport à la botte.
- Marcher avec une jambe en rotation externe.
- Se crisper ou regarder ses pieds en marchant (perte de repères globaux).
- Zapper le travail de l’extension du genou ou du pied.
Ce sont souvent ces petits points que l’on corrige en cabinet pour redonner confiance et fluidité au mouvement.
Étapes clés pour reprendre la marche après une fracture de la malléole
La reprise de la marche ne se fait pas en un jour, mais suit généralement une progression logique en plusieurs phases. Ces étapes peuvent varier légèrement selon les cas, mais elles permettent au patient et au kiné de suivre une feuille de route cohérente.
💬 Ce n’est pas parce que vous remarchez que tout est “réglé”. La qualité de la marche se reconstruit progressivement, comme un puzzle qu’on complète pièce par pièce.
📋 Tableau de progression
Étape | Objectif |
---|---|
1) Appui partiel assisté | Marcher en intérieur avec béquilles, botte ou chaussure de décharge |
2) Appui progressif | Augmenter le temps d’appui, alléger les béquilles, travailler l’équilibre |
3) Marche sans béquilles | Récupérer une marche autonome, surveiller la symétrie et le déroulé du pas |
4) Stabilité dynamique | Monter/descendre les escaliers, marcher sur sol irrégulier, tourner, pivoter |
5) Confiance et fluidité | Reprendre une marche naturelle, sans crainte, sans y penser |
Remarques importantes :
- Ces étapes ne sont pas fixes dans le temps, certaines s’enchaînent vite, d’autres demandent plus d’accompagnement.
- Le retour aux escaliers ou aux terrains irréguliers est un bon indicateur de progression : c’est souvent là que se joue la reprise de la vie quotidienne.
- L’auto-évaluation (se filmer, se regarder dans un miroir, comparer les pas) est un outil utile pour avancer entre deux séances.
Est-ce normal de boiter longtemps après ?
Oui, boiter plusieurs semaines après une fracture de la malléole est courant, et dans la grande majorité des cas, cela ne signifie pas que quelque chose va mal.
Boiter ne veut pas dire « rester bloqué »
Même lorsque l’os est consolidé, la marche peut rester altérée par :
- une raideur articulaire, surtout après immobilisation prolongée,
- une faiblesse musculaire, notamment du mollet ou des fessiers,
- une peur de reposer le poids du corps sur la cheville blessée,
- une habitude compensatoire, installée pendant les semaines sans appui.
💬 Beaucoup de patients me disent :
“Je marche, mais j’ai l’impression de traîner la jambe” ou “je n’ose pas pousser sur le pied”.Ce sont des sensations fréquentes et temporaires, qui se corrigent avec le bon accompagnement.
Combien de temps dure la boiterie ?
La durée est variable, mais voici des repères :
- Après une fracture simple avec botte : la boiterie disparaît souvent en 2 à 4 semaines après la reprise de l’appui.
- Après une fracture bimalléolaire opérée avec plâtre : la boiterie peut durer jusqu’à 6 à 8 semaines, voire plus si la rééducation est tardive.
L’essentiel, c’est de voir une progression semaine après semaine, même si elle est lente. Un bon indicateur est la symétrie du pas et la confiance à poser le pied sans regarder.
Et si la boiterie persiste au-delà de 3 mois ?
Dans ce cas, il faut :
- réévaluer la mobilité de la cheville (raideur articulaire fréquente),
- tester la force du mollet et de la hanche,
- vérifier l’absence d’appréhension ou de compensation dans la marche.
✅ Bonne nouvelle : une boiterie persistante n’est presque jamais définitive, mais elle demande souvent un travail ciblé, que ce soit en kiné ou à domicile.
Exemple en cabinet : progression de la marche chez Marie
Pour illustrer concrètement ce processus, voici l’exemple de Marie, 52 ans, patiente que j’ai accompagnée en rééducation après une fracture bimalléolaire opérée.
🔹 Le contexte
- Fracture survenue lors d’une chute dans les escaliers.
- Opération avec plaques et vis.
- 6 semaines d’immobilisation avec botte sans appui autorisé.
Elle arrive en cabinet à la 7e semaine, très motivée mais inquiète : “Je ne sais pas si je pourrai remarcher un jour normalement…”
🔹 Les premières étapes
Dès la 1re séance :
- Travail de mobilisation douce de la cheville et du pied.
- Réactivation du quadriceps et du mollet.
- Reprise d’appui partiel avec béquilles et botte dès que validée par le chirurgien.
Les deux premières semaines sont surtout consacrées à retrouver l’appui et la confiance, sans chercher la performance.
🔹 La reprise de la marche
À partir de la 9e semaine post-opératoire :
- Appui plein autorisé.
- Travail ciblé sur la marche avec béquilles, puis retrait progressif.
- Séances devant miroir, sur sol plat, et introduction d’un petit step pour gérer les transitions.
À la 10e semaine, Marie marche sans béquilles, sans douleur, avec une légère asymétrie du pas.
🔹 Le tournant
Semaine 12 : elle monte et descend les escaliers seule, va faire ses courses à pied, et retrouve le plaisir de marcher dans son quartier.
💬 “Je ne regarde plus où je pose le pied, je marche sans y penser, comme avant.”
📌 Ce type d’évolution est fréquent lorsqu’on suit les étapes dans l’ordre, sans brûler les étapes ni négliger les détails. La clé, comme toujours, reste l’accompagnement et la régularité.
Conclusion
Remarcher après une fracture de la malléole est un parcours progressif, parfois plus long qu’on ne l’imagine, mais quasiment toujours positif quand il est bien accompagné.
La douleur, la raideur ou la boiterie ne sont pas des signes d’échec : ce sont des étapes normales du processus de guérison. Avec un travail progressif, une bonne écoute du corps, et un suivi kiné adapté, la marche redevient naturelle, fluide, et surtout confiante.
Chaque patient avance à son rythme. Ce qui compte, ce n’est pas d’aller vite, mais de retrouver une marche fonctionnelle et durable.
FAQ – Les questions fréquentes de mes patients
Est-ce que je peux marcher même si j’ai encore mal ?
👉 Oui, tant que l’appui est autorisé par votre médecin et que la douleur reste modérée.
Il est normal de ressentir une gêne ou une petite douleur au début : c’est souvent le corps qui réapprend à faire un mouvement qu’il avait mis en pause. L’objectif n’est pas l’absence totale de douleur, mais une douleur maîtrisée et qui ne s’aggrave pas à l’effort.
Je marche depuis 3 semaines mais je boîte encore. Est-ce normal ?
👉 Oui, c’est très fréquent, surtout après une immobilisation prolongée ou une opération.La boiterie peut persister quelques semaines, voire un peu plus selon la raideur, la confiance dans l’appui, et le tonus musculaire. Le plus important, c’est de travailler sur la qualité du pas avec votre kiné et de constater une amélioration progressive.
Dois-je d’abord faire du vélo ou de la marche ?
👉 La marche est prioritaire car elle engage l’appui, l’équilibre et le déroulé du pied.
Le vélo peut être un bon complément, notamment pour mobiliser sans charge, mais il ne remplace pas la marche, surtout en début de rééducation.
💡 Je l’utilise souvent pour compléter le travail, surtout chez les patients qui ont encore peur de poser le pied.
Combien de temps pour remarcher sans béquilles ?
👉 Cela dépend du type de fracture et du protocole d’appui.
En général :
- Fracture simple avec botte : 2 à 4 semaines après l’appui autorisé
- Fracture plâtrée : 3 à 6 semaines après la fin de l’immobilisation
- Fracture opérée : 4 à 8 semaines selon les cas
Le sevrage des béquilles est progressif, et doit être accompagné par le kiné pour éviter les compensations.
Je ressens encore une gêne ou une raideur en montant les escaliers, c’est normal ?
👉 Oui, l’escalier est souvent l’un des derniers défis après une fracture malléolaire. Il demande plus de mobilité, de force et de confiance que la marche à plat. On y travaille en kiné une fois que la marche en ligne droite est stable.
Quand pourrai-je reconduire ?
👉 Cela dépend si la fracture touche le côté droit (pied d’accélération/frein) ou gauche :
- Côté gauche (et boîte automatique) : parfois possible avant la fin de la rééducation
- Côté droit ou boîte manuelle : attendre une marche sans douleur, sans béquilles, et un bon réflexe musculaire (poussée, réaction rapide).
🚗 En moyenne, les patients reprennent le volant entre 7 et 12 semaines après la fracture, mais cela doit être validé par le médecin.
Sources scientifiques et médicales 📚
- Hermena S, Slane VH. StatPearls [Internet]. StatPearls Publishing; Treasure Island (FL): Aug 8, 2023. Ankle Fractures. [PubMed]
- Fisher N, Atanda A, Swensen S, Egol KA. Repair of Bimalleolar Ankle Fracture. J Orthop Trauma. 2017 Aug;31 Suppl 3:S14-S15. [PubMed]
- Goost H, Wimmer MD, Barg A, Kabir K, Valderrabano V, Burger C. Fractures of the ankle joint: investigation and treatment options. Dtsch Arztebl Int. 2014 May 23;111(21):377-88. [PMC free article] [PubMed]