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Tendinite Rotulienne : Mon nouveau Guide Kiné pour s’en débarrasser

Tendinite Rotulienne

Tendinite Rotulienne

La tendinite rotulienne, également connue sous le nom de « genou du sauteur », est une affection fréquente qui touche les sportifs mais aussi les non-sportifs soumis à des efforts inhabituels. Elle se manifeste par une douleur à l’avant du genou, juste sous la rotule, causée par une inflammation ou une irritation du tendon rotulien.

Bien qu’elle soit courante et parfois invalidante, la tendinite rotulienne est tout à fait gérable grâce à une prise en charge adaptée. Dans cet article, je vais parcourir en profondeur tout ce que vous devez savoir sur cette pathologie :

  • ✅ Les causes et les facteurs de risque.
  • ✅Les symptômes typiques.
  • ✅ Les traitements efficaces, des exercices aux thérapies avancées.
  • ✅ Mes conseils pour prévenir son apparition.

📕 Ce guide sur la tendinite rotulienne est complet et parfois un peu technique. Prenez le temps de lire les parties qui vous concernent. Si un point reste difficile à comprendre, vous pouvez m’écrire à monconseilkine@homtail.com ou en parler avec votre kiné 😉.


Sommaire

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Qu’est-ce que la tendinite rotulienne ?

La tendinite rotulienne est une affection qui concerne le tendon rotulien, une structure clé dans le fonctionnement de l’articulation du genou. Ce tendon, également appelé ligament patellaire, est une bande résistante de tissu conjonctif qui relie la partie inférieure de la rotule (ou patella) au haut du tibia.

Bien que son rôle principal soit mécanique, son importance dans la stabilité et la transmission des forces au genou le rend particulièrement vulnérable aux blessures 🤕.

Rôle fondamental du tendon rotulien

  1. Extension de la jambe :
    • Le tendon rotulien est le prolongement du quadriceps, un des muscles les plus puissants du corps. Ensemble, ils permettent de redresser la jambe et d’assurer des mouvements essentiels comme marcher, courir, sauter ou monter des escaliers.
    • Lorsque le quadriceps se contracte, il exerce une traction sur la rotule, qui agit comme une poulie. Cette action est transmise au tendon rotulien, qui amplifie la force pour permettre l’extension complète de la jambe.
  2. Absorption et transmission des forces :
    • Le tendon rotulien agit comme un amortisseur naturel, absorbant les impacts générés par des activités physiques exigeantes telles que sauter, courir ou s’accroupir.
    • En plus d’absorber les chocs, il redistribue ces forces dans toute l’articulation du genou, protégeant ainsi les os, les cartilages et les autres structures environnantes.

Une structure robuste mais vulnérable

Le tendon rotulien est composé principalement de fibres de collagène, disposées de manière parallèle pour offrir une résistance optimale aux tractions. Cette organisation lui permet de supporter des charges importantes, comme celles générées par un saut ou un sprint. Cependant, cette capacité à résister à des forces élevées a des limites.

Les contraintes spécifiques au tendon rotulien

Le tendon rotulien est soumis à des contraintes uniques qui le rendent particulièrement sensible aux blessures :

Quand ces contraintes deviennent problématiques

En temps normal, le tendon rotulien est capable de s’adapter aux forces qui lui sont imposées grâce à un processus de réparation naturelle. Cependant, plusieurs situations peuvent perturber cet équilibre :

Pourquoi la tendinite rotulienne se développe-t-elle dans cette zone ?

Le tendon rotulien est particulièrement vulnérable car :

  1. La zone d’insertion sur la rotule est une région de concentration des forces, ce qui en fait un point faible naturel.
  2. L’exposition aux forces dynamiques : Chaque saut ou réception applique des charges allant jusqu’à 5 à 7 fois le poids corporel sur l’articulation du genou, mettant le tendon rotulien sous une énorme pression.
  3. La vascularisation limitée : Le tendon rotulien est faiblement irrigué par les vaisseaux sanguins, ce qui ralentit sa capacité de guérison en cas de blessure.

📌 Il ne faut pas confondre la tendinite rotulienne avec le syndrome fémoral-patellaire. La tendinite rotulienne se manifeste par une douleur sous la rotule causée par une surcharge du tendon, tandis que le syndrome fémoro-patellaire  provoque une douleur diffuse autour de la rotule liée à un mauvais alignement ou une surcharge articulaire.


Symptômes de la tendinite rotulienne

Les symptômes de la tendinite rotulienne sont généralement clairs et permettent de reconnaître rapidement cette pathologie. Cependant, leur intensité et leur manifestation peuvent varier selon le stade de la tendinite et le niveau d’activité de la personne concernée.

Voici un aperçu détaillé des signes à surveiller pour identifier cette affection.

🟡 Douleur localisée sous la rotule

La douleur sous la rotule, au niveau du pôle inférieur, est le symptôme le plus fréquent et le plus caractéristique de la tendinite rotulienne. Cette douleur est généralement bien délimitée et se manifeste souvent lors de la palpation de la zone.

🟡 Douleur liée à l’effort

La douleur liée à l’effort est un autre signe majeur de la tendinite rotulienne. Elle apparaît lorsque le tendon est soumis à une charge importante, comme lors de mouvements explosifs ou répétitifs.

🟡 Raideur après l’inactivité

Un autre symptôme courant de la tendinite rotulienne est une sensation de raideur ou de gêne après une période d’inactivité, comme après une nuit de sommeil ou une position assise prolongée. Cette raideur est souvent liée à l’accumulation de fluides inflammatoires autour du tendon pendant le repos.

📌 À un stade avancé (tendinite rotulienne chronique), l’inflammation n’est plus réellement présente ; la douleur est plutôt due à des processus de dégénérescence et de désorganisation des fibres tendineuses.

🟡 Faiblesse musculaire

Une diminution de la force dans le genou peut accompagner la douleur, affectant ainsi la capacité à exécuter certains mouvements ou exercices. Cette faiblesse musculaire n’est pas nécessairement due à une atteinte directe des muscles environnants mais plutôt à une inhibition réflexe1 liée à la douleur et à l’inflammation.

1Inhibition réflexe : c’est lorsque la douleur ou l’inflammation empêche le cerveau d’envoyer de bons signaux aux muscles. Résultat : les muscles deviennent plus faibles, même s’ils ne sont pas blessés directement.

🟡 Douleur dose-dépendante

La douleur dose-dépendante est un aspect clé de la tendinite rotulienne. Plus l’effort est intense ou prolongé, plus la douleur augmente, témoignant de la surcharge mécanique du tendon.

📌 Un aspect important à souligner est que la douleur liée à la tendinite rotulienne disparaît souvent au repos. Cela peut donner une fausse impression de guérison ou inciter à reprendre trop rapidement des activités intenses, aggravant ainsi la pathologie. Cependant, si la douleur persiste au repos ou s’aggrave sans activité, cela peut indiquer un stade avancé de la tendinite ou une autre pathologie (exemple : syndrome fémoro-patellaire ou syndrome de la bandelette ilio-tibiale).


Qui est touché par la tendinite rotulienne ?

La tendinite rotulienne est une pathologie qui touche une grande variété de personnes, bien qu’elle soit souvent associée aux sportifs. Si les athlètes en sont les principales victimes, des situations du quotidien peuvent également exposer les non-sportifs à ce problème. Comprendre les profils les plus à risque permet d’anticiper cette pathologie et d’agir efficacement pour la prévenir.

Les sportifs : les principaux concernés

Les sportifs sont les plus fréquemment touchés par la tendinite rotulienne, notamment ceux pratiquant des disciplines où les genoux sont sollicités de manière répétée et intense. Cela s’explique par les charges mécaniques considérables exercées sur le tendon rotulien lors des entraînements et compétitions.

Sports à risque et tendinite rotulienne

  1. Basket-ball 🏀 :
    • Le basket est une discipline particulièrement exigeante pour le genou, notamment à cause des nombreux sauts et réceptions.
    • Les sauts explosifs pour marquer ou contrer, suivis d’atterrissages rapides, créent des tensions répétées sur le tendon rotulien.
    • En plus des sauts, les changements brusques de direction lors des dribbles ou des courses augmentent encore la sollicitation.
  2. Volley-ball 🏐 :
    • Comme au basket, les sauts fréquents sont une source majeure de stress pour le tendon rotulien.
    • Les phases de réception, combinées aux accélérations rapides pour plonger ou frapper la balle, imposent des charges importantes sur les genoux.
  3. Football ⚽️ :
    • Les joueurs de football sollicitent leurs genoux à chaque sprint, tir ou changement rapide de direction. Ces mouvements répétés créent une surcharge mécanique sur le tendon rotulien.
    • Les terrains durs ou synthétiques, souvent utilisés dans ce sport, augmentent également l’impact sur les articulations.
  4. Athlétisme 🏃🏻‍♂️ :
    • Les disciplines impliquant des sauts, comme le saut en longueur ou le triple saut, génèrent des forces intenses sur le genou lors des phases d’impulsion et d’atterrissage.
    • Les sprinteurs sont également exposés, car la phase d’appui en sprint place une forte charge sur le tendon rotulien.

Pourquoi ces sports sont-ils particulièrement à risque ?

📌 Selon des études, jusqu’à 40 % des joueurs de basket-ball ou de volley-ball d’élite développeront une tendinite rotulienne au cours de leur carrière. Ce chiffre montre à quel point ce problème est répandu dans les sports sollicitant le genou.

Les non-sportifs : un risque souvent méconnu

Bien que la tendinite rotulienne soit majoritairement associée aux sportifs, elle peut également toucher des personnes qui ne pratiquent pas d’activité physique régulière. Dans ces cas, elle est souvent liée à des efforts inhabituels ou à des postures répétées qui surchargent le tendon.

Activités du quotidien à risque

  1. Activité inhabituelle :
    • Une longue marche en montagne, des travaux de bricolage ou de jardinage, ou encore un déménagement impliquant le port de charges lourdes peuvent surmener le tendon rotulien.
    • Ces situations sollicitent le tendon d’une manière inhabituelle, surtout chez les personnes non préparées physiquement.
  2. Surcharge ponctuelle :
    • Monter et descendre des escaliers de façon répétée, comme dans un immeuble sans ascenseur ou lors d’une randonnée avec dénivelé, peut provoquer une inflammation du tendon.
    • Les personnes en surpoids ou ayant des déséquilibres musculaires sont particulièrement sensibles à ces charges ponctuelles.

📌 Chez les non-sportifs, la tendinite rotulienne est souvent sous-diagnostiquée, car les symptômes sont attribués à tort à une fatigue musculaire ou à une « douleur passagère », ce qui peut retarder la prise en charge.

Facteurs de risque de développer une tendinite rotulienne

Certaines conditions augmentent la probabilité de développer une tendinite rotulienne, que l’on soit sportif ou non. Ces facteurs aggravants influent directement sur la capacité du tendon à gérer les charges mécaniques.

1. Surcharge mécanique

2. Surpoids

3. Déséquilibres musculaires

4. Chaussures inadaptées

5. Terrain ou surface d’entraînement


Les causes principales de la tendinite rotulienne

Nous avons donc vu que la tendinite rotulienne est avant tout une pathologie liée à une surcharge mécanique. Lorsque le tendon rotulien est soumis à des forces répétées ou excessives, il développe des micro-déchirures qui, si elles ne sont pas réparées, entraînent une inflammation et des douleurs. Voici les causes principales de cette surcharge et leur impact sur le tendon.

1. Activités répétitives : un facteur clé

Les mouvements répétitifs, tels que sauter, courir ou s’accroupir, sollicitent constamment le tendon rotulien. Chaque répétition exerce une tension mécanique sur ses fibres de collagène, augmentant le risque de micro-déchirures.

Conséquence : Avec le temps, les fibres de collagène s’affaiblissent, ce qui augmente la sensibilité du tendon aux blessures.

2. Manque de récupération : l’importance du repos

Le manque de récupération est une des causes majeures de la tendinite rotulienne. Après une activité physique intense, le tendon a besoin de temps pour réparer les micro-lésions provoquées par l’effort. Si ce temps de repos n’est pas suffisant, ces lésions s’accumulent, entraînant une inflammation chronique.

🔸 Exemple typique :

3. Mauvaise biomécanique : des déséquilibres à corriger

Une biomécanique incorrecte du genou ou des membres inférieurs peut amplifier les charges exercées sur le tendon rotulien, augmentant ainsi le risque de tendinite. Ces anomalies peuvent être d’origine structurelle ou fonctionnelle.

👉 Solution : Corriger ces anomalies avec des exercices de renforcement et une rééducation adaptée peut grandement réduire la surcharge mécanique.

4. Raideur musculaire : un facteur aggravant

Comme dit précédemment, la raideur musculaire est une autre cause majeure de la tendinite rotulienne. Des muscles peu flexibles augmentent la traction exercée sur le tendon, limitant sa capacité à absorber les chocs.

🔸 Exemple concret :

🤦‍♀️ L’exemple de Alice pour illustrer ces causes 🏃‍♀️

Prenons le cas de Alice reprenant le sport après une longue période d’inactivité.

Enthousiaste, elle commence à courir 🏃‍♀️ cinq fois par semaine sans respecter une progression adaptée. En raison de sa raideur musculaire accumulée (quadriceps et mollets tendus par le manque d’activité), son genou valgum originel qui n’aide pas et son absence de récupération entre les séances, elle surcharge rapidement son tendon rotulien.

En quelques semaines, cette combinaison de mouvements répétitifs, de mauvaise biomécanique et de manque de récupération entraîne une douleur sous la rotule.

Si elle ne modifie pas son programme et/ou ne consulte pas un professionnel de santé, cette situation risque d’évoluer vers une tendinite rotulienne chronique.


Les stades de la tendinite rotulienne : Comprendre pour mieux agir

La tendinite rotulienne, comme beaucoup de blessures, ne se développe pas d’un coup. Elle évolue en plusieurs étapes si elle n’est pas prise en charge à temps. Chaque stade correspond à une gravité différente et nécessite une approche adaptée. Voici une explication simple pour mieux comprendre les changements dans le tendon au fil du temps.

🔵 Stade 1 : Réaction initiale

Le premier stade est une réaction du tendon à une surcharge ou un effort inhabituel. Cela arrive souvent après une activité intense à laquelle votre corps n’est pas habitué, comme une longue marche, des sauts répétés ou un déménagement.

🔎 Ce qui se passe dans le tendon :

Symptômes :

Pourquoi ce stade est important ?


🔵 Stade 2 : Désorganisation

Si vous continuez à surcharger le tendon sans laisser le temps à votre corps de récupérer, il entre dans une phase où ses fibres commencent à se désorganiser. Ce stade correspond à un début de dégradation de la structure du tendon.

🔎 Ce qui se passe dans le tendon :

Symptômes :

Pourquoi ce stade est important ?

🔵 Stade 3 : Dégénérescence

Le stade 3 est le plus avancé de la tendinite rotulienne. À ce stade, certaines parties du tendon sont abîmées de façon irréversible. Cela ne veut pas dire que le tendon ne fonctionne plus, mais il faudra faire travailler davantage les cellules encore saines.

🔎 Ce qui se passe dans le tendon :

Symptômes :

Pourquoi ce stade est critique ?

Résumé des stades de la tendinite rotulienne

StadeCe qui se passeSymptômesPoints clés
1. Réaction initialeLe tendon réagit à une surcharge en s’épaississant temporairement. Les microlésions sont mineures.Douleur légère après l’effort, disparaît avec le repos.Le tendon est encore sain : récupération complète possible si la charge est réduite.
2. DésorganisationLes fibres du tendon deviennent désordonnées, réduisant son élasticité et sa résistance.Douleur plus fréquente, gêne mécanique, persistance après l’effort.Les dommages sont réversibles avec un traitement adapté.
3. DégénérescenceCertaines zones du tendon sont abîmées de façon irréversible, remplacées par du tissu cicatriciel.Douleur chronique, faiblesse fonctionnelle, difficulté à tolérer les charges élevées.Les lésions sont irréversibles : le tendon demeure fragilisé. Les cellules saines doivent compenser en travaillant davantage pour maintenir la résistance du tendon

Comment diagnostiquer une tendinite rotulienne ?

Le diagnostic de la tendinite rotulienne repose principalement sur l’évaluation des symptômes et des antécédents du patient. Les examens cliniques sont souvent suffisants pour identifier la pathologie, mais dans certains cas, des outils d’imagerie peuvent être nécessaires pour confirmer ou préciser le diagnostic. Voici comment cette évaluation se déroule.

1. Examen clinique : une étape clé

L’examen clinique est la première étape pour diagnostiquer une tendinite rotulienne. Il permet au professionnel de santé (médecin, kinésithérapeute ou orthopédiste) d’évaluer la situation et d’identifier les signes caractéristiques de la pathologie.

Les éléments évalués lors de l’examen :

  1. Entretien avec le patient :
    • Le professionnel commence par recueillir des informations sur les antécédents médicaux et les activités récentes du patient.
    • Des questions sont posées pour préciser la localisation de la douleur, son intensité, les circonstances de son apparition (après un effort, au repos) et les activités qui l’aggravent (sauter, courir, descendre des escaliers).
    • L’objectif est de déterminer si le patient a récemment augmenté l’intensité de son entraînement ou réalisé une activité inhabituelle.
  2. Palpation du tendon rotulien :
    • La palpation est essentielle pour identifier la zone douloureuse. Dans le cas d’une tendinite rotulienne, la douleur est généralement localisée au pôle inférieur de la rotule, là où le tendon rotulien s’attache.
    • Le professionnel vérifie également si un épaississement ou une sensibilité accrue est présent sur le tendon.
  3. Tests dynamiques :
    • Les mouvements spécifiques sollicitant le tendon rotulien sont observés pour identifier les gênes ou douleurs. Parmi ces tests :
      • Squats : Le patient est invité à réaliser un squat complet ou un squat incliné, ce qui met en tension le tendon rotulien.
      • Montées et descentes d’escaliers : Ces mouvements accentuent souvent la douleur en cas de tendinite.
      • Tests de sauts : Sauts sur place ou sur une jambe pour évaluer la tolérance aux charges dynamiques.

Ce que l’examen clinique permet de déterminer :

📌 Si les symptômes sont clairs, l’examen clinique est souvent suffisant pour poser un diagnostic de tendinite rotulienne. Cependant, dans certains cas (symptômes atypiques, douleur persistante malgré un traitement), un examen d’imagerie est recommandé.

2. Imagerie médicale : pour confirmer et approfondir le diagnostic

L’imagerie médicale n’est pas systématiquement nécessaire, mais elle est utile lorsque :

Les examens d’imagerie couramment utilisés :

  1. Échographie :
    • L’échographie est une méthode rapide et non invasive qui permet de visualiser directement le tendon.
    • Ce que l’échographie peut montrer :
      • Épaississement du tendon : Un signe fréquent de tendinite rotulienne.
      • Micro-lésions ou zones de désorganisation des fibres.
      • Augmentation de la vascularisation : En cas de tendinopathie avancée, on peut observer des vaisseaux sanguins anormaux (néovascularisation).
    • Avantage : L’échographie est particulièrement utile pour évaluer la tendinite dans un contexte clinique en temps réel (par exemple, pendant un mouvement).
  2. IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) :
    • L’IRM est utilisée pour obtenir des images détaillées de la structure du tendon et des tissus environnants.
    • Ce que l’IRM permet de détecter :
      • Dégénérescence tendineuse : Zones de mort cellulaire ou remaniements structurels.
      • Inflammation associée : Épanchement dans la zone environnante.
      • Autres lésions : En cas de doute sur une pathologie associée (lésions cartilagineuses ou ligamentaires).
    • Avantage : L’IRM est particulièrement utile dans les cas avancés de tendinite ou lorsque d’autres pathologies doivent être exclues.

Quand choisir l’imagerie médicale ?


Traitements efficaces pour la tendinite rotulienne

La tendinite rotulienne peut être une source de douleur et de gêne importante, mais elle est facilement réversible si elle est prise en charge de manière adaptée. Les traitements combinent des approches actives et passives, avec une priorité donnée aux méthodes actives sur le long terme (repos actif et renforcement).

1- 🟢 Gestion de la douleur

Pour réduire l’inconfort lié à la tendinite rotulienne, des approches simples peuvent être mises en place :

Glace 🧊

Anti-inflammatoires 💊

Taping rotulien ou genouillère 🦿

📌 Vous vous demandez peut-être s’il faut appliquer du chaud, du froid ou rien du tout après un traumatisme ou une tendinite ? Je vous invite à consulter mon article : « Traitement des blessures : chaleur, froid, repos – que faire vraiment ? »

2- 🟢 Repos actif : bouger intelligemment

Contrairement à un repos total, le repos actif consiste à éviter les mouvements qui provoquent trop de douleur tout en maintenant une activité physique adaptée. Cela permet de réduire la charge sur le tendon tout en conservant la condition physique globale.

À éviter (pour l’instant) :

À privilégier :

📌 Vous pouvez continuer à pratiquer votre sport favori, à condition de réduire l’intensité, afin de permettre à votre tendon de s’adapter progressivement. Par exemple, passer de 2 à 1 séance par semaine.

3- 🟢 Renforcement musculaire progressif ↗️

Un renforcement adapté est indispensable pour rétablir la fonction du tendon et prévenir les récidives. Le programme de renforcement doit être PROGRESSIF (j’insiste).

Voici les étapes clés 🔑 :

Étape 1 : Exercices isométriques

Étape 2 : Exercices isotoniques légers

Étape 3 : Renforcement avancé

4- 🟢 Thérapies avancées : accélérer la récupération

Dans les cas plus complexes ou persistants, des traitements avancés peuvent être envisagés. Ils sont souvent utilisés en complément d’un programme de renforcement.

Ondes de choc

Injections de PRP (plasma riche en plaquettes)

Résumé des traitements efficaces pour la tendinite rotulienne

TraitementObjectifExemple ou méthodeFréquence / Durée
Repos actifRéduire la charge sur le tendon tout en restant actifNatation, vélo léger, marche modéréeQuotidien
Renforcement isométriqueSoulager la douleur et activer les muscles sans mouvementMaintenir une jambe tendue contre une résistance3 séries, 3 fois/jour
Renforcement isotoniquesRenforcer les muscles en mouvementSquats inclinés3 séries, 3 fois/semaine
Renforcement avancéPréparer le tendon à des charges plus importantesSquats avec charges, extensions en salle2 fois/semaine
GlaceRéduire l’inflammation et soulager la douleurApplication de glace10-15 minutes après l’effort mais pas systématique
Anti-inflammatoiresRéduire la douleur en phase aiguëAINS (sous supervision médicale)Utilisation ponctuelle
Ondes de chocStimuler la régénération et réduire la douleurThérapie par ondes sonores3 à 6 séances
Injections PRPFavoriser la réparation ciblée des tissusInjections de plasma riche en plaquettesSelon prescription médicale

Comment prévenir la tendinite rotulienne ?

La prévention de la tendinite rotulienne est essentielle, surtout pour les sportifs ou les personnes exposées à des charges mécaniques répétées sur leurs genoux. Avec des gestes simples et des ajustements dans vos routines d’entraînement ou votre quotidien, vous pouvez significativement réduire les risques d’apparition de cette pathologie.

1. Un échauffement adéquat : préparez vos muscles et vos articulations 🏃‍♀️

L’échauffement est une étape fondamentale avant toute activité physique, que ce soit pour un entraînement intensif ou une session modérée. Il permet de préparer progressivement votre corps à l’effort et de diminuer les tensions exercées sur vos tendons.

2. Progression des charges : évitez les augmentations brutales 📈

Un des principaux facteurs de la tendinite rotulienne est la surcharge mécanique provoquée par une augmentation trop rapide de l’intensité ou du volume d’entraînement. Laisser le temps à votre corps de s’adapter est essentiel pour prévenir les blessures.

3. Renforcement musculaire : un équilibre essentiel 🏋🏻‍♀️

Le déséquilibre musculaire entre les différents groupes qui entourent le genou peut augmenter la tension sur le tendon rotulien. Un programme de renforcement musculaire équilibré est crucial pour prévenir ces surcharges.

4. Mobilité régulière 🧎‍♀️

La raideur musculaire est une des causes indirectes de la tendinite rotulienne. Des muscles tendus augmentent la traction exercée sur le tendon, favorisant ainsi les micro-déchirures. Les étirements dynamiques aident à relâcher cette tension.

5. Chaussures adaptées 👟

Le choix de chaussures adaptées peut jouer un rôle dans la prévention des pathologies tendineuses.

📌 ⚠️ Selon moi, le choix des chaussures est un critère secondaire dans la prévention d’une tendinite rotulienne. Tant que vous adoptez un renforcement musculaire progressif qui sollicite le tendon de manière adaptée, porter des chaussures même sans amorti ne signifie pas que vous développerez une tendinite. ⚠️

Résumé des conseils pour prévenir la tendinite rotulienne

ConseilPourquoi c’est important ?Comment l’appliquer ?
Échauffement adéquatPrépare vos muscles et tendons pour éviter les micro-déchirures.10-15 minutes d’exercices dynamiques avant l’effort.
Progression des chargesLaisse au tendon le temps de s’adapter et évite les surcharges.Augmentez l’intensité ou le volume des séances de 10 % maximum par semaine.
Renforcement musculaireRéduit les déséquilibres musculaires et stabilise le genou.Travaillez les quadriceps, ischio-jambiers, mollets et fessiers avec des exercices ciblés.
MobilitéDiminue la raideur musculaire et réduit la tension sur le tendon.Mobilisé activement quadriceps, ischio-jambiers et mollets après l’effort et les jours de repos.
Chaussures adaptéesAbsorbe les impacts Portez des chaussures adaptées à votre activité, avec un bon amorti, et remplacez-les régulièrement.

📆 Combien de temps pour guérir d’une tendinite rotulienne ?

La durée d’une tendinite rotulienne dépend de plusieurs facteurs, tels que le stade de la pathologie, l’intensité des symptômes, et la qualité de la prise en charge. Voici une estimation générale :

1. Tendinite rotulienne aiguë (stade précoce)

2. Tendinite rotulienne chronique (stade avancé ou dégénératif)

Facteurs influençant la durée


Sources scientifiques 📚

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